Le Nutri-score : l'affichage nutritionnel pour une consommation transparente

26 juin 2024

par
Lise

Le Nutri-Score : un affichage nutritionnel datant de 2017
Le Nutri-Score : un affichage nutritionnel datant de 2017

Introduction

En France, la situation de surpoids ou d’obésité concerne un adulte sur deux. Le nombre de personne en situation d’obésité a doublé entre la fin du XXe siècle et 2020 pour atteindre 17% de la population, d’après l’assurance maladie.

Dans ce contexte là, l’agence nationale de la santé publique (Santé publique France), sur la demande du Ministère des Solidarités et de la Santé, a lancé en 2017 un étiquetage dit nutritionnel. Apposé à l’avant des emballages des produits alimentaires, ce système d’affichage a pour but de faciliter la compréhension des informations nutritionnelles par les consommateurs et ainsi de les aider à faire des choix éclairés. Cet étiquetage s’ajoute aux nombreux labels et indicateurs, nationaux comme européens, déjà existants pour gagner en transparence.

I. Contexte

A. Principe général

i) Quelle est l’échelle de notation du produit ?

Le Nutri-Score est une échelle de note ayant 5 couleurs et 5 lettres. Les notes vont de la meilleure (A en vert) à la moins bonne (E en rouge). L’attribution se fait sur la base d’un score prenant en compte, pour 100 g ou 100 mL de produit, la teneur :

  • en nutriments et aliments à favoriser (fibres, protéines, fruits, légumes, légumineuses, fruits à coques, huile de colza, de noix et d’olive)
  • et en nutriments à limiter (énergie, acides gras saturés, sucres, sel et les édulcorants non-nutritifs pour l’algorithme adapté aux boissons)

ii) Quels sont les produits concernés ?

Le Nutri-Score est un affichage sous une forme simplifiée de la qualité nutritionnelle. Cette démarche est volontaire et gratuite. Les denrées alimentaires concernées par l’application du Nutri-Score sont celles qui disposent d’une déclaration nutritionnelle obligatoire (indiquant l’énergie, la matière grasse, les glucides, fibres, protéines, le sel, calcium et les vitamines), conformément au règlement N° 1169/2011, dit règlement INCO (Information du Consommateur).

Les seules exceptions à cette règle sont les produits infantiles et sportifs ou les aliments à des fins médicales, car les besoins sont différents des besoins de la population générale. Les autres produits qui ne peuvent apposer le Nutri-Score sont les denrées alimentaires auxquelles ne s’applique pas l’obligation de déclaration nutritionnelle, à savoir les produits cités ci-après :

Denrées alimentaires auxquelles ne s'applique pas l'obligation de déclaration nutritionnelle (Source : Santé Publique France)
Denrées alimentaires auxquelles ne s'applique pas l'obligation de déclaration nutritionnelle - Source : Santé Publique France

Une fois qu’une entreprise décide d’apposer un Nutri-Score sur à l’un de ses produits celle-ci est obligée de l’apposer à tous les produits de la même marque soumis au règlement INCO. Elle ne peut donc pas choisir par exemple de l’afficher que pour les produits bien notés.

Cas particulier des marques filles et déclinaisons : En cas de marques fille, l'entreprise peut apposer le Nutri-Score sur les marques fille sans apposer le Nutri-Score sur la marque mère. Une marque fille est une marque de produit ou de ligne de produit qui est utilisée en complément d’une marque mère qui lui sert de caution. En revanche, si l'entreprise enregistre l’une de ses marques, il doit apposer le Nutri-Score sur les produits reproduisant ou déclinant (totalement ou en partie) un ou plusieurs éléments de la marque.

Après inscription, l’entreprise dispose d’un délai de 24 mois pour apposer le logo Nutri-Score sur l’ensemble de ses catégories de produits disponibles sur le marché. A tout moment, l’entreprise peut cesser d’utiliser la marque Nutri-Score pour l’une ou la totalité de ses marques à condition que ce changement soit signalé à Santé publique France.

iii) Est-ce un label français ou international ?

Conçu dans le cadre du Programme National Nutrition Santé (PNNS) et de la loi de Santé de 2016, le gouvernement français a recommandé la mise en place d’une information nutritionnelle claire, visible et facile à comprendre pour tous. Le Nutri-Score est donc une initiative française, datant de 2017.

Puis son utilisation s’est étendue à plusieurs pays qui sont la Belgique, la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas et le Luxembourg.

En France et en Allemagne, le Nutri-Score est très développé, puisqu’il est présent sur près de 60 % des produits du marché agroalimentaire. Néanmoins comme chaque pays a sa manière de calculer l’indicateur, une gouvernance transnationale a été mise en place depuis février 2021. En 2023, le comité scientifique européen du Nutri-Score a proposé de faire évoluer l’algorithme afin que le logo soit davantage aligné avec les recommandations alimentaires des différents pays impliqués, qu’il prenne mieux en compte les connaissances scientifiques et qu’il s’adapte aux évolutions de l’offre alimentaire.

B. Méthode de calcul

La méthode de calcul du Nutri-Score se base sur les travaux de l’équipe du Professeur Serge Hercberg (président du programme national nutrition santé (PNNS) et directeur de l'unité de recherche en épidémiologie nutritionnelle), l’expertise de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) et du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP).

Le score nutritionnel se décompose en deux dimensions : les éléments « défavorables » N et Les éléments « favorables » P.

  1. Les éléments « défavorables » (composante N)

La composante N du score prend en compte les éléments nutritionnels dont la consommation doit être limitée : énergie, acides gras saturés, sucres et sel. Selon les éléments, des points de 0 à 10, 15 ou 20  sont attribués en fonction de la teneur pour 100 g de produit alimentaire. La composante négative N correspond à la somme de ces points et peut donc varier de 0 à 55.

Points attribués par chacun des éléments de la composante négative N (Source : Santé Publique France)
Points attribués par chacun des éléments de la composante négative N (Source : Santé Publique France)

  1. Les éléments « favorables » (composant P)

La composante P est calculée sur la base de la quantité de fibres, de protéines, de fruits, de légumes, de légumes secs dans le produit alimentaire. Selon les éléments, des points de 0 à 5 ou 7 sont attribués en fonction de la teneur pour 100 g de produit alimentaire. La composante positive P correspond à la somme de ces points et peut donc varier de 0 à 17.

Pour la viande rouge et ses produits dérivés, le nombre de points pour les protéines est limité à 2. La composante positive P peut donc varier de 0 à 12 points.

Points attribués à chacun des éléments de la composante positive P (Source : Santé Publique France)
Points attribués à chacun des éléments de la composante positive P (Source : Santé Publique France)

Bilan des composantes N et P :

Attribution des points des composantes N et P par catégories d'éléments (Source : Santé Publique France)
Attribution des points des composantes N et P par catégories d'éléments (Source : Santé Publique France)

  1. Différentes méthodes de calcul du score nutritionnel

Le score nutritionnel final d’un aliment est obtenu en soustrayant le nombre total de points favorables aux nombres de points défavorables. De plus, le niveau de points défavorables peut faire varier le nombre de points favorables à prendre en compte selon que les points pour les protéines soient ou non inclus.

  • Si le total de la composante N est inférieur à 11 points ou si le produit est du fromage, alors le score nutritionnel est égal au total des points de la composante N auquel est retranché le total de la composante P.
    Score nutritionnel = total points N - total points P
  • Si le total de la composante N est supérieur ou égal à 11 points, alors le score nutritionnel est égal au total des points de la composante N auquel est retranché la somme des points pour les "Fibres" et les "Fruits, légumes et légumes secs". Dans ce cas, la teneur en protéines n'est donc pas prise en compte dans le calcul du score nutritionnel.
    Score nutritionnel = total points N – points “Fibres”– points “Fruits, légumes, légumes secs”

Règle de décision pour la méthode de calcul du Nutri-score (Source : Santé Publique France)
Règle de décision pour la méthode de calcul du Nutri-score (Source : Santé Publique France)

Remarque : Il existe un cas particulier d’attribution de points pour les matières grasses animales et végétales, les fruits à coque, les graines et les boissons. La valeur seuil N n’est plus de 11 mais de 7.

C. Evolutions du Nutri-score

L’alignement avec le comité scientifique européen du Nutri-Score a découlé sur une mise à jour plus exigeante des valeurs de Nutri-Score en France, qui est appliquée depuis le 1ᵉʳ janvier 2024. Les industriels ont deux ans pour écouler les stocks des anciennes étiquettes. Concernant les sites d’achat en ligne les modifications ont dû être réalisées dès le 1ᵉʳ janvier.

Les différents objectifs et résultats de la mise à jour de l'algorithme sont les suivants :

  • Améliorer la classification des poissons gras
  • Améliorer la discrimination entre les produits céréaliers complets riches en fibres et les produits raffinés afin de mieux correspondre aux recommandations nutritionnelles
  • Améliorer la discrimination entre les différentes huiles végétales (favoriser les huiles d’olive ou de colza plutôt que tournesol, maïs, arachide, coco, palme, etc.)
  • Améliorer la discrimination des produits alimentaires en fonction de leur teneur en sucre, en particulier pour les produits très riches en sucre, les produits laitiers sucrés et les céréales du petit déjeuner
  • Améliorer la discrimination des produits en fonction de leur teneur en sel
  • Améliorer la discrimination de la viande rouge (dont la consommation doit être limitée en lien avec les recommandations alimentaires) comparé à la volaille. Les recommandations alimentaires préconisent de limiter la consommation de viande rouge pour limiter notamment l’apparition de maladies cardiovasculaires ou cancers, principalement dus à leur teneur élevée en fer héminique. Or, dans l’algorithme du Nutri-Score, la teneur en fer (et en calcium) des aliments n’est pas un paramètre utilisé pour le calcul du score final. En effet, c’est la teneur en protéines, considérée comme un élément favorable de la composition nutritionnelle, qui est utilisée pour refléter la teneur des aliments en ces deux nutriments. Ainsi, le score des viandes rouges est dégradé sans modifier celui des aliments riches en protéines et en fer non héminique, en plafonnant le nombre de points attribués aux protéines à 2 points.
  • Améliorer la discrimination des boissons en fonction de leur teneur en sucre, en particulier pour les boissons à faible teneur en sucre
  • Améliorer la discrimination du lait (lait écrémé/partiellement écrémé et lait entier) en fonction de sa teneur en acides gras saturés et de son apport énergétique, et la discrimination des boissons à base de lait et des boissons à base de lait fermenté en fonction de leur teneur en sucre
  • Permettre un alignement de la classification des boissons édulcorées avec les recommandations actuelles visant à ne pas promouvoir leur consommation

Conséquences de la mise à jour du Nutri-Score pour les produits solides :

Impact sur le Nutri-score de la mise à jour de la méthode (Source : Santé Publique France)
Impact sur le Nutri-score des produits solides de la mise à jour de la méthode (Source : Santé Publique France)
Impact sur le Nutri-score de la mise à jour de la méthode sur différents groupes alimentaires (Source : Santé Publique France)
Impact sur le Nutri-Score des produits solides de la mise à jour de la méthode sur différents groupes alimentaires (Source : Santé Publique France)

Par exemple, la note des céréales “Chocapic” est rétrogradée de A à C. Pour le lait demi-écrémé, elle passe de A à B et le lait entier est désormais noté C.

Conséquences de la mise à jour du Nutri-score pour les boissons :

Impact sur le Nutri-score des boissons de la mise à jour de la méthode (Source : Santé Publique France)
Impact sur le Nutri-score des boissons de la mise à jour de la méthode (Source : Santé Publique France)
Impact sur le Nutri-score des boissons de la mise à jour de la méthode sur différents groupes alimentaires (Source : Santé Publique France)
Impact sur le Nutri-score des boissons de la mise à jour de la méthode sur différents groupes alimentaires (Source : Santé Publique France)

Ainsi voici l’impact de la mise à jour de la méthode de calcul sur les indicateurs finaux du Nutri-score :

Comparaison des indicateurs du Nutri-score en 2017 et en 2023 (Source : Santé Publique France)
Comparaison des indicateurs du Nutri-score en 2017 et en 2023 (Source : Santé Publique France)

II. Conséquences de l’apparition du Nutri-score

A. Les forces du Nutri-score

L’affichage nutritionnel permet d’orienter facilement le consommateur vers des produits de meilleur qualité pour leur santé.

  • Effet sur les choix des consommateurs : Le Nutri-Score permet de sensibiliser les consommateurs aux impacts de l’alimentation sur la santé. En fournissant des informations simplifiées et sourcées sur la qualité nutritionnelle du produit, cet indicateur encourage des habitudes alimentaires plus saines.
  • Impact sur les entreprises : L’affichage nutritionnelle peut inciter les industries agro-alimentaires à améliorer la formulation de certains de leurs produits, afin de prétendre à de meilleurs nutri-scores et ainsi préserver/gagner en volumes de vente. Une compétition positive peut également s’installer entre deux concurrents de produits similaires.

Certains acteurs se sont pris au jeu d’accompagner encore davantage les consommateurs dans leur choix raisonné d’alimentation. Pour exemple, les applications de l’entreprise Yuka ou de l’organisation à but non lucratif Open food facts permettent d’identifier les produits soit via leur propre indicateur nutritionnel (pour la première) soit selon le Nutri-Score, l’Eco-Score et le NOVA score (pour la seconde).

B. Les limites de l'affichage nutritionnel

  1. Un démarche volontaire avec des marques refusant d'apposer le Nutri-Score sur leurs produits

Certaines marques refusent néanmoins d’apposer le Nutri-score sur leurs produits. C’est notamment le cas de Coca-Cola, Lactalis ou Mondelez. La nouvelle mise à jour du calcul du Nutri-Score risque de limiter davantage encore l’apposition de l’affichage nutritionnel. En effet, les boissons à base de lait entier, lait aromatisé et sucré, les sodas et les produits sucrés sont plus sévèrement discriminés.

  1. Les produits mal classés sont-ils forcément à éviter ?

L’indicateur visuel simplifié permet une lecture efficace. Néanmoins, une alimentation équilibrée pour la santé reste une alimentation variée et diversifiée. Ainsi, les aliments moins bien classés (C, D ou E) ne sont pas à exclure totalement de l’alimentation. Pour exemple, le beurre est classé E, car très gras, mais n’est pas à proscrire de son régime alimentaire.

  1. L'impact du Nutri-Score sur la consommation

Le Nutri-Score peut être très bénéfique à certaines marques et constituer un vrai levier marketing.


D’après une étude de 2020 de Santé Publique France, 70% des consommateurs ont une image plus positive des marques qui adoptent volontairement ce système d’étiquetage sur leurs produits, puisqu’ils le considèrent comme un gage de transparence. Cette étude montre qu’en l’absence de logo le consommateur ne se détourne pas d’un produit (à plus de 52%).

En revanche, les consommateurs comparent les Nutri-Score des produits d'un même rayon et cela influence leur comportement d'achat. ~36% des consommateurs avait déjà choisi un produit avec un meilleur Nutri-Score plutôt qu'un autre au sein d'un même rayon (lors du sondage de septembre 2020)

Impact du Nutri-score sur les comportements d'achat des consommateurs (Source : Santé Publique France)
Impacts du Nutri-score sur les comportements d'achat des consommateurs (Source : Santé Publique France)

Néanmoins, il pourrait parfois suffir à une entreprise de baisser un peu la teneur en sucre, en sel ou en graisses saturées d’un produit sans y changer autre chose pour obtenir un meilleur score, ce qui amènerait des achats supplémentaires par les consommateurs.

  1. Une pluralité d’indicateurs pour une meilleure santé

Les recherches en épidémiologie et en nutrition ont permis de dégager 3 dimensions des aliments qui influencent particulièrement la santé des consommateurs : la composition nutritionnelle, le degré de transformation et la présence de contaminants, notamment de résidus de pesticides.

Ainsi le seul indicateur de la qualité nutritionnel des aliments, via le Nutri-score, n’est pas un indicateur complet de bonne santé. Il est fortement conseillé de l’associer à l’indicateur NOVA et celui de l’agriculture biologique.

  • L’indicateur NOVA est un indicateur d’hyper-transformation. Pour évaluer le niveau de transformation des aliments, la classification NOVA a été proposée en 2009 et modifiée en 2016. Elle catégorise les aliments selon 4 groupes, en fonction de leur degré de transformation industrielle : aliments peu ou pas transformés (NOVA1), ingrédients culinaires comme le sucre, le sel, l’huile ou le beurre (NOVA2), aliments transformés (NOVA3), aliments ultra-transformés (NOVA4). De nombreuses études ont mis en évidence des liens entre la consommation d’aliments ultra-transformés selon la classification NOVA4 et un risque accru de différentes pathologies chroniques. Les dimensions nutritionnelles et d’ultratransformation se recouvrent partiellement : les aliments ultratransformés sont, en moyenne, de moindre qualité nutritionnelle. Cependant, le niveau d’ultratransformation ne suffit pas à lui seul pour connaître le potentiel effet santé d’un aliment. Une analyse de 220 522 aliments ultra-transformés (NOVA 4) issus de la base de données de l’organisation à but non lucratif Open Food Facts (2020) a mis en évidence que si 79 % des aliments ultra-transformés sont classés C, D ou E, 13 % se classent en B et 8 % en A. Le Nutri-score et le score Nova recouvrent deux dimensions différentes mais sont complémentaires.
  • Le label, national ou européen, certifiant d’une agriculture biologique atteste que l’agriculteur ou l’agricultrice n’a pas utilisé de produits phytosanitaires (et d’engrais minéraux de synthèse) à la production. Cet indicateur atteste donc de l’absence de contaminants, notamment de résidus de pesticides.

Aujourd’hui, un indicateur unique relatif à la santé regroupant à la fois la dimension d’hyper-transformation, la qualité nutritionnelle et la présence de pesticides n’existe pas encore. Plusieurs initiatives visent à combiner dans un seul indicateur au moins 2 des dimensions santé des aliments. Il serait par exemple envisageable de rajouter au Nutri-Score un bord noir pour les aliments ultra-transformés, tout en faisant figurer à côté, pour les aliments bio, le label officiel correspondant.

Piste d'affichage d'indicateur nutritionnel
Piste d'affichage d'indicateur nutritionnel

Conclusion

Les produits alimentaires sont parsemés d’indicateurs divers : des Labels (bio, HVE, Bleu blanc coeur, Label rouge, IGB, …) et des scores (Nutri-score, Eco-score, indicateur NOVA). Bien que ces indicateurs apportent de la transparence aux consommateurs, ces derniers peuvent se retrouver surchargés d’informations et ce qui entacherait leur sensibilisation.

L’Agence nationale de la santé publique a cherché en 2017 à faciliter la compréhension des informations nutritionnelles pour les consommateurs en créant le Nutri-score. Cet indicateur peut être couplé à celui relatif à l’hyper-transformation des aliments (NOVA) et de la présence de pesticides (label bio) pour aborder la santé de manière complète.

En 2023, un nouvel indicateur émerge : le Planet score. Cet indicateur environnemental fournit des informations fiables sur l'empreinte écologique des produits, favorisant ainsi des habitudes alimentaires plus durables des consommateurs. Il s’appuie sur l’analyse de cycle de vie à partir des données Agribalyse de l’Ademe et classe les produits de A (à faible impact carbone) à E (à fort impact carbone). D’un point de vue entreprise, ce score incite à la stimulation de la compétition positive vers des pratiques plus respectueuses de l'environnement et à l’adaptation aux nouvelles réglementations voire à la prise de mesures proactives pour réduire l'impact environnemental des produits.

Visuel du Planet score, affichage environnemental
Visuel du Planet score, affichage environnemental

En février 2024, l’apparition d’un nouveau score est discuté par le gouvernement :  l’ « origine-score ». Inspiré du « nutriscore », cet indicateur permettrait d’apporter une meilleure compréhension des prix des aliments en indiquant l’origine (française ou européenne) des ingrédients. Cela permettrait de mettre en avant le travail des agricultrices et agriculteurs français.

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