22 février 2025
Dauphiblanc est une entreprise familiale française reconnue pour son expertise dans la blanchisserie et la location du linge pour les professionnels de l’hôtellerie et de la santé. Cette entreprise locale et à taille humaine est implantée depuis plus de 50 ans dans le quart Sud-Est de la France grâce à ses 6 sites en régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence Alpes Côte d’Azur.
La direction a choisi de déployer une politique environnementale audacieuse. Après avoir déjà mesuré son bilan carbone, cette stratégie s’est traduite à tous les niveaux de l’entreprise. Cela passe par la sélection des matières premières (lessive éco-labellisée, bandelettes en papiers recyclable) mais aussi par la réduction de leurs consommations : entre 2018 et 2023, Dauphiblanc a réussi à réduire ses consommations liées au traitement du linge à hauteur de -30% pour le gaz, -7,8% pour l’électricité et -10% pour les eaux de forage. Des projets ambitieux sont encore en cours tels que la décarbonation de leur flotte véhicule (hybride pour les véhicules de services - bioéthanol pour les poids lourds) ou l’autoproduction d’électricité photovoltaïque à hauteur de 7% de leur consommation totale.
Pour apporter de la transparence sur son action de réduction d’émissions, Dauphiblanc a rejoint la démarche du Carbon Disclosure Project (CDP), ce qui l’engage à publier ses données sur son impact environnemental. Forte de cette stratégie de mesure et de réduction de son empreinte carbone, Dauphiblanc a choisi d’aller plus loin, et de contribuer à la neutralité carbone.
Pourquoi Dauphiblanc a-t-elle fait le choix de ReSoil pour sa contribution à la neutralité carbone ? Voici les raisons qui l’ont décidée :
Alignée sur ses valeurs, notamment sur celles de l’authenticité et de la proximité, l’entreprise a choisi de soutenir 2 exploitations agricoles accompagnées par ReSoil chacune située à proximité d’un des sites de Dauphiblanc.
Dans l’Isère, Dauphiblanc possède son siège ainsi qu’une de ces usines à Soleymieu. Le choix du projet de Maël a été une évidence. En effet, situé à Saint-Victor de Morestel, la ferme et le méthaniseur de Maël se trouvent à une dizaine de minutes en voiture des locaux de Dauphiblanc. Autrement dit, les camions de Dauphiblanc passent tous les jours devant les champs de Maël !
Un peu plus au Sud, du côté du Var, l’entreprise possède une blanchisserie au Luc-en-Provence depuis 2011 avec un fort ancrage local et a donc décidé de soutenir le projet de Aymeric Paz dont les terres et le moulin sont situés à seulement 20 km !
Le Label bas-carbone a été créé en 2018 par le ministère de la Transition Ecologique en co-construction avec de nombreux collèges d’experts, il a pour objectif de favoriser de développement de projet de régénération de puits de carbone sur le territoire français à la fois en offrant un cadre méthodologique rigoureux ainsi qu’une transparence accrue pour tous les acteurs (développeurs de projet et financeurs notamment). C’est pour ces raisons que les projets développés par ReSoil ne s’inscrivent que dans le cadre du Label bas-carbone.
Dauphiblanc participe à l’attractivité de l’Isère et du Var à travers son service aux professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, des secteurs qui travaillent en direct avec les touristes et les locaux. En s’engageant avec ReSoil, l’entreprise s’aligne ainsi avec cette volonté de préserver son terroir car soutenir une agriculture durable c’est aussi préserver les ressources et la biodiversité des milieux. En effet, les leviers mis en place par Maël et Aymeric sur leur ferme entrainent des co-bénéfices environnementaux, qui sont également vérifiés dans le cadre de la méthode Grandes Cultures du Label bas-carbone. D’une part, le projet de Maël a un impact positif sur la qualité de l’air grâce à la réduction des émissions d’ammoniac issus des engrais azotés. D’autre part, ses pratiques de réduction du travail du sol et les couverts végétaux permettent de réduire le risque d’érosion des sols. Le projet de Aymeric permet quant à lui, en plus de séquestrer 210 tonnes équivalent CO2, de préserver la biodiversité des milieux car sa conversion à l’agriculture biologique l’engage à n’utiliser aucun intrant de synthèse ni aucun pesticides. L’action de contribution carbone de Dauphiblanc se situe donc en dehors de sa chaîne de valeur, mais en lien avec sa raison d’être et ses clients.
Unique intermédiaire entre l’agriculteur et Dauphiblanc, ReSoil réduit les frais d’intermédiaires usuellement présents sur la chaîne de valeur d’un projet de contribution carbone : développeur de projet, conseiller agronomique, marketplace pour vendre les crédits carbone etc. ReSoil a intégré tous ces métiers, avec son équipe d’agronomes.
Conséquence : au lieu de verser 35% à 40% de commissions d’intermédiaires sur le prix des crédits carbone, et donc seulement 60% à 65% de rémunération pour l’agriculteur, 75% du prix de chaque crédit carbone acheté par Dauphiblanc est reversé à l’agriculteur. Son impact climat est donc maximisé à budget constant, et l’agriculteur est mieux rémunéré pour les pratiques bénéfiques pour l’environnement qu’il met en place sur sa ferme. Qui plus est, Maël et Aymeric n'ont aucun frais à payer de leur côté pour le diagnostic carbone, l’accompagnement agronomique et l’accompagnement administratif auprès du Label bas-carbone. Chez ReSoil, nous sommes pour une transition agricole durable pour le climat mais aussi économiquement viable pour l’agriculteur !
Ce fonctionnement permet également de garantir de la transparence à Dauphiblanc. En effet, très rapidement après le début des échanges entre Dauphiblanc et ReSoil, les dirigeants de Dauphiblanc ont pu venir visiter les exploitations de Maël et Aymeric en compagnie des équipes ReSoil. Cette proximité entre entreprise financeuse et agriculteur financé est permise la démarche ultra locale et en circuit-court qui est au cœur de l’ADN de ReSoil. De plus, les équipes de Dauphiblanc pourront continuer à suivre l’avancée des projets grâce à la plateforme ReSink (développée par ReSoil) sur laquelle ils reçoivent régulièrement des actualités des projets ainsi que des explications de ce qui est mis en place par l’agronome ReSoil en charge du projet.
En soutenant la transition agricole de Maël et Aymeric, Dauphiblanc agit pour le climat et la biodiversité. Mais elle ne souhaite pas simplement cocher une case dans un rapport RSE : c’est aussi une façon pour elle d’engager et de sensibiliser ses collaborateurs. Et pour cela rien de mieux que d’aller sur le terrain ! Retour sur les visites de ferme dans l’Isère et dans le Var :
Le 5 décembre 2024, ReSoil a donné rendez-vous à Francois Moyne-Bressand, dirigeant de Dauphiblanc, sur l’exploitation de Maël, agriculteur de 38 ans. Maël représente la troisième génération d’agriculteurs de sa famille sur la ferme. Cette exploitation en polyculture-élevage est située dans l’Isère à 60km à l’Est de Lyon.
D’un côté, il a un atelier élevage bovins avec des mères allaitantes et des veaux. Installés en prairie l’été, ils étaient à l’étable lorsque nous sommes venus visiter la ferme. De l’autre côté, Maël cultive une grande diversité de céréales. On peut observer du blé, de l'orge, du maïs, du colza, du triticale ou encore du seigle, mais aussi des légumineuses telles que de la luzerne, du pois et du soja. L’exploitation agricole de Maël est non-labour depuis 2012 et en semis direct depuis 2021 avec l’achat d’un semoir adéquat. C’est donc un projet typique d’agriculture de conservation des sols (ACS).
Dans le cadre de son projet Label bas-carbone, Maël a mis en place un certain nombre de nouveaux leviers lui permettant de séquestrer 685 tonnes équivalent CO2 :
• Plus récemment il a fait le choix d'introduire une nouvelle culture, le tournesol, caractérisé par sa résistance aux périodes de sécheresse. Maël a pour objectif de gagner en résilience sur son exploitation, il souhaite prioriser la bonne structure de ses sols et sa montée en autonomie sur ses fertilisants.
• Pour réduire sa dépendance aux engrais minéraux et gagner en efficience, il s'est dernièrement investi dans une unité de méthanisation, afin de s'approvisionner en circuit court en engrais organique (digestat). Par ailleurs, il s'est équipé en matériel pour optimiser ses apports, il peut dorénavant enfouir ses engrais directement après épandage, limitant ainsi fortement les pertes dans l'atmosphère.
• De plus, Maël a augmenté sa surface de légumineuses pour à la fois augmenter l’autonomie protéique de son troupeau et fertiliser naturellement ses sols, ces cultures ayant la capacité de capter l'azote de l’air : plus besoin d'apporter d'engrais minéraux de synthèse.
• Pour augmenter la vie de ses sols, il a également fait le choix de développer sa surface de couverts végétaux en interculture, ce qui permet d'avoir une couverture protectrice sur ses sols sur une durée prolongée, luttant ainsi contre l'érosion. Cette pratique permet également d'améliorer la structure physico-chimique des sols, favorisant le taux de matière organique et l'infiltration de l'eau en profondeur.
Avec le méthaniseur, l’atelier élevage et les grandes cultures, la ferme de Maël est tournée vers l’avenir : les cultures nourrissent les bovins et leur fournissent de la paille, le fumier des bovins et une partie des cultures (résidus de culture et des cultures Intermédiaires à Valorisation Energétique, les CIVEs) alimentent le méthaniseur. Le méthaniseur produit du gaz pour un millier de foyers locaux et produit un déchet ultime : le digestat. Ce digestat, pur engrais organique, permet de fertiliser les cultures. La circularité au sens propre !
Avec M. Moyne-Bressand, nous avons pu visiter le méthaniseur de Maël sous le soleil du début de l’hiver. L’histoire est belle, le père de M. Moyne-Bressand en tant qu’élu local avait participé en 2021 à l’inauguration du méthaniseur !
Cette fois-ci, mardi 10 décembre 2024, direction la région Provence Alpes Côte d’Azur pour une partie de l’équipe ReSoil !
Nous nous sommes rendus avec Olivier Lions, directeur général de Dauphiblanc-Provence, et Caroline Faure-Alloisio, responsable RH de Dauphiblanc, sur l’exploitation d’Aymeric au Val dans le Var (83) pour permettre aux deux parties de se rencontrer. Un lieu de rencontre facilement accessible pour les collaborateurs de Dauphiblanc qui travaillent à moins de 25km de chez Aymeric !
Lors de cette visite, Aymeric nous a raconté son histoire, son projet avec sa femme et fait découvrir les différents lieux qui caractérisent son activité de paysan-boulanger, du champ au moulin en passant par la boutique où il vend les productions de la ferme en vente directe. Cela nous a permis de comprendre concrètement son projet de transition agricole et, surtout, de nous rendre compte de l’ambition et du courage qu’il a fallu à Aymeric pour se lancer dans ce défi qu’est le métier de céréalier-meunier-boulanger.
Aymeric a commencé par nous éclairer sur une question que l’on se posait tous : Comment en vient-on à racheter 75ha de terres dans le Var et devenir un agriculteur autodidacte à 33 ans ? “C’est lorsque l’on m’a conseillé de quitter la région pour trouver du travail que j’ai compris que je devais me réinventer pour rester sur le terroir de mon enfance.” Un argument qui a tout de suite convaincu Olivier qui, lui aussi, est un amoureux du Var (”après Valence c’est déjà le Nord pour moi”) !
Pour débuter, Aymeric nous a emmené dans un de ses champs de luzerne. Ce fut l’occasion de nous présenter l’un des leviers principaux de son projet : l’insertion de légumineuses fourragères (luzerne) dans sa rotation culturale afin de stocker davantage de carbone dans la biomasse et dans le sol et de fertiliser ceux-ci naturellement la luzerne étant une légumineuse capable de fixer l’azote de l’air. Aymeric nous a également expliqué une autre pratique : la mise en place de couverts intermédiaires entre ses cultures principales afin de garantir une couverture maximale des sols toute l'année. Cette pratique lutte contre l'érosion et améliore l'infiltration de l'eau en profondeur.
Nous avons également pu voir ses oliviers dont certains se trouvent sur les dernières parcelles non constructibles du quartier. Aymeric est fier d’avoir repris ces terres car dans un contexte où la pression sur le foncier est très forte la présence d’oliveraie est très précieuse pour l’écosystème. En effet, la présence d’arbre présente des atouts indéniables au vu des problématiques de nos territoires ruraux : lutte contre le ruissellement et l’érosion des sols, limite les transferts vers les eaux superficielles et souterraines, stockage de carbone, création de réservoirs de biodiversité. Et pour diversifier ses vergers, Aymeric envisage de se lancer dans la plantation de pistachiers !
Nous avons fini la visite là où Aymeric transforme ses céréales : le moulin. Il a pu nous montrer ses produits : farine de blé, farine de pois chiches, pois chiches en conserve ou encore navettes à base d’épeautre que nous avons eu la chance de goûter. Autant de produits qui reflètent un autre levier de l’agriculture régénératrice mis en place sur la ferme : la diversification culturale. Ainsi mis à part la luzerne qui sert d’engrais pour les cultures suivantes, toutes les cultures cultivées par Aymeric sont valorisées et transformées à la ferme. Cette diversification culturale contribue également à préserver le capital sol, à une gestion naturelle des ravageurs et à une diversité des milieux favorable à la biodiversité.
A la suite de cette visite, Olivier et Caroline de Dauphiblanc ont convié Aymeric sur le site de la blanchisserie du Luc-en-Provence au printemps afin qu’il puisse présenter son projet auprès de l’ensemble des collaborateurs du site et qu’il explique en quoi le soutien financier de Dauphiblanc via son action de contribution carbone lui permet dans l’accomplissement de celui-ci. Ce sera également l’occasion de créer de nouveaux liens entre les habitants de la région puisque Aymeric en profitera pour leur présenter ses produits en vente directe et les inviter à venir goûter son pain d’exception dans sa boulangerie du Var !
Contribuer à la neutralité carbone est à la portée de toutes les entreprises engagées. Si vous vous posez la question de la contribution carbone – ou de la compensation carbone - n’hésitez pas à nous contacter, l’équipe ReSoil vous accompagne de A à Z pour vous proposer des projets de régénération de puits de carbone agricoles localement en lien avec vos engagements et donc la démarche est certifiée par le Label bas-carbone !
Pour consulter tous les projets que nous développons, déjà certifiés par le Label bas-carbone, c’est par ici !