11 avril 2025
D’après « l’Etat des lieux de la contribution carbone vue de France » publiée par InfoCC, en 2023, en volume seul 1% des crédits carbone vendus en France et à l’international par des acteurs présents sur le marché français ont servi à financer des projets agricoles. Ce chiffre est à comparer à celui des projets forestiers (31%) qui représentent la principale catégorie de solutions basées sur la nature (« nature-based solution » en anglais).
En France, en 2023, dans le cadre du Label bas-carbone, les projets forestiers représentaient 93% des crédits carbone vendus ! Le reste (7%) étant principalement des crédits carbone agricoles (élevage, vergers et grandes cultures).
Pourtant, l’agriculture régénératrice qui a gagné en popularité depuis les années 2010, est reconnue pour son potentiel à restaurer la santé des sols, séquestrer du carbone dans les sols et réduire l’empreinte environnementale de l’agriculture. Les projets d'agriculture régénératrice ont la particularité de générer à la fois des crédits d'évitement et de séquestration des émissions de carbone, grâce aux multiples interactions qu'ils entretiennent avec le cycle du carbone.
Le schéma ci-dessous liste les 5 principaux piliers de l’agriculture régénératrice.
Toutefois, cette transition vers l’agriculture régénératrice a un coût. Or, la contribution carbone / compensation carbone fait partie des 4 principaux mécanismes de financement de cette transition agricole.
Dans cet article nous partageons 7 chiffres marquants pour mettre en lumière l’importance d’allouer une part plus importante de la contribution carbone en France aux projets en faveur de la transition des fermes vers l’agriculture régénératrice
A titre de comparaison, en France métropolitaine les forêts et les sols boisés représentent 39% des 550 000 km² du territoire.
Ce chiffre est tiré de l’étude « Stocker du carbone dans les sols français » publiée par l’INRAE en 2019. Les grandes cultures (céréales, oléagineux, protéagineux, lin, chanvre et cultures industrielles) et les prairies temporaires représentent 86% de ce potentiel, 12% pour les prairies permanentes et 2% pour les vignes
Ce chiffre est tiré de la synthèse « Pour une agriculture bas carbone, résiliente et prospère » publiée en novembre 2024 par le Shift Project. Il prend en compte :
Les projets d'agriculture régénératrice, ont la particularité de générer à la fois des crédits d'évitement et de séquestration des émissions de carbone, grâce aux multiples interactions qu'ils entretiennent avec le cycle du carbone.
A long terme, la transition des fermes vers l’agriculture régénératrice permet d’augmenter le stockage de carbone dans les sols agricoles mais également de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées notamment à l’utilisation des engrais azotés (émissions directes + indirectes) et le carburant des engins agricoles (émissions directes).
Pour les entreprises, soutenir des projets de transition agricole en France via une action de contribution carbone dans le cadre de leur stratégie climat c’est participer au renouvellement générationnel de ce secteur.
En effet, celui-ci fait face à une triple transition : économique, écologique et générationnelle avec une moyenne d’âge de 51 ans chez les exploitants agricoles, et 1 sur 4 qui a 60 ans ou plus. Ces chiffres sont tirés du dernier recensement agricole en date de 2020.
La diversification des cultures est un des piliers de l’agriculture régénératrice. L’introduction de légumineuses, telle que le soja ou la luzerne, dans les assolements permet d’augmenter l’autonomie protéique de l’élevage français en réduisant sa dépendance aux importations des tourteaux de soja brésilien (moins cher certes mais OGM et pour moitié (52%) issus de la déforestation d’après le projet Ademe-ECOALIM (cf. page 78/133)
Cet écart de prix, dépend du coût de la transition pour chaque projet mais aussi des co-bénéfices (environnementaux, biodiversité, sociaux et sociétaux). En effet, pour éviter le « tunnel carbone », pour tous les projets agricoles labellisés auprès du Label bas-carbone il faut aussi suivre l’évolution de ces co-bénéfices (exemple : utilisation de pesticides, consommation d’eau, érosion des sols, surfaces favorables aux pollinisateurs, potentiel nourricier). En tout ce sont jusqu’à 18 co-bénéfices environnementaux qui peuvent être recensés sur un même projet agricole.
Chez ReSoil, nous permettons aux entreprises d’agir localement pour le climat via une action de contribution carbone locale qui fait du sens. Au-delà de cette contribution carbone « appellation d’origine contrôlée (AOC) », nous proposons de recréer du lien entre le monde agricole et celui de l’entreprise sur les fermes (visites de ferme, ventes directes de produits de la ferme, atelier sols vivants) ou à distance grâce à notre plateforme de suivi d’impact ReSink.
Dans le cadre du Label bas-carbone, ReSoil est un acteur intégré pour le financement de la transition agroécologique des fermes en France. En fonctionnant en circuit-court entre les agriculteurs et les entreprises financeuses, ReSoil étant l'unique intermédiaire, nous permettons aux entreprises de maximiser leurs investissements climat tout en améliorant la part de financement reversée l'agriculteur (75% minimum) !
Les entreprises qui soutiennent les projets des agriculteurs partenaires de ReSoil bénéficient d'une haute transparence sur les projets via le suivi de ceux-ci grâce à notre plateforme de suivi impact ReSink et l'opportunité d'aller visiter l'exploitation soutenue.
A mars 2025, ReSoil accompagne plus de 200 agriculteurs partout en France métropolitaine.
Contribuer à la neutralité carbone est à la portée de toutes les entreprises engagées. Si vous vous posez la question de la contribution carbone, l'équipe ReSoil vous accompagne de A à Z pour vous proposer des projets de régénération de puits de carbone agricoles sur-mesure, certifiés par le Label bas-carbone à proximité de vos lieux d'activité.