C'est dans un contexte mondial d’appauvrissement des sols qu’est apparue dans le vocabulaire anglo-saxon la notion de “régénération des sols”. Le terme “agriculture régénératrice” a commencé à se développer dans les années 2010 mais ne s’est diffusé à l’échelle mondiale qu’à partir de 2018-2019.
Remarque : certaines personnes utilisent le terme “agriculture régénérative” au lieu d’agriculture régénératrice. Il s’agit d’un anglicisme provenant du terme anglo-saxon "regenerative agriculture".
L’agriculture régénératrice repose sur 5 piliers clés :
- couverture maximale du sol
- diversification et allongement des rotations culturales
- réduction du travail du sol
- stimulation de la fertilité naturelle des sols en favorisant les apports d’engrais naturels (fumier, compost etc..) plutôt que les engrais de synthèse
- réintégration de l’élevage et de l’agroforesterie (exemple : en plantant des haies en bordure de parcelles ou des arbres en ligne dans les parcelles)
Ces piliers reflètent principalement les principes de l’agriculture de conservation des sols et s’appliquent à tous types de productions (grandes cultures, élevage, viticulture, arboriculture, maraîchage)
Ces pratiques agricoles permettent :
- de stocker plus de carbone dans les sols agricoles en augmentant la photosynthèse sur la ferme et l'apport de matière organique
- de réduire les émissions en réduisant les apports d'engrais azotés (fortement émetteurs de protoxyde d'azote et très énergivores lors de leur processus de fabrication)
- de favoriser la biodiversité en intégrant de nouvelles espèces sur la ferme (y compris mellifères), de réduire l'érosion des sols, la consommation d'eau grâce à l'intégration de cultures moins gourmandes en eau, la pollution de l'eau ou encore la pollution de l'air liée aux engrais azotés ou aux produits phytosanitaires